La reproduction du moteur de Steorn v1 par JL Naudin
créé le 26 décembre 2009 - JLN Labs - Mis à jour le 5 Janvier 2010
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A partir des élements publiés sur l'internet par Steorn, j'ai donc décidé de reproduire ce moteur magnétique et de vérifier dans un premier temps les observations et mesures présentées dans la vidéo du 15 décembre 2009 par Sean McCarthy à Dublin.


1 - Dispositif expérimental :

En ce qui concerne la partie mécanique, le moteur présenté par Steorn avait son axe de rotation vertical, en ce qui me concerne j'ai choisi de mettre l'axe horizontal pour des raisons de facilité de construction uniquement. Le rotor du moteur est constitué de 2 roues de chariot de 15 cm de diamètre, ces roues sont composées d'une jante plastique et d'un pneu en caoutchouc plein. Les 2 roues sont montées sur un arbre en aluminium monté sur 2 roulements à billes. Six trous, de 22 mm de diamètre et de 10 mm de profondeur, sont fraisés dans le pneu pour contenir les 6 aimants NdFeB (Bremag 27) de 27 MGoe (208 kJ/m3). Deux tores en ferrite bobinés sont disposés symétriquement de part et d'autre et à 5 mm du rotor. La deuxième roue qui est derrière n'est pas encore utilisée, elle le sera ultérieurement pour la génératrice. ( voir les photos ).

En ce qui concerne l'électronique, j'ai réalisé un circuit de commande utilisant un capteur à effet Hall Siemens TLE 4905L. Ce capteur permet très facilement de détecter la position de l'aimant lors de son éloignement de la bobine torique et ainsi de commander l'activation du champ magnétique de dépolarisation. Le capteur placé ainsi, le rotor tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre (CCW).

Le capteur à effet Hall pilote un transistor MosFet-N de puissance (BUZ 11) qui est chargé d'alimenter les 2 bobines toriques connectées en série. J'ai utilisé 2 tores en ferrite de marque Philips (couleur violet) et de référence 4C65-RK190. Diamètre extérieur: 23.6 mm, diamètre intérieur: 13.4 mm, hauteur: 7.6mm. Perméabilité : 120, inductance spécifique Al=87. Chaque tore est bobiné avec 67 spires de fil émaillé de 5/10 mm et a une inductance moyenne de 390 µH. Le circuit électronique est alimenté avec une tension entre 9 et 12V. Il peut aussi être alimenté avec des accus Lipo de 11.1V (3S1P).

Côté mesures, j'ai utilisé un oscilloscope numérique Fluke 123, la tension est mesurée aux bornes des bobines toriques et le courant via un shunt de 0.01 ohm en série avec la sortie du transistor de puissance du circuit de contrôle.


2 - Résultats des tests :

La rotation du moteur doit être initialisée avec une petite impulsion à la main et dans le sens contraire des aiguilles d'une montre. La montée en vitesse est très surprenante et le couple moteur est bien présent. En quelques minutes le régime de rotation dépasse les 1200 tours/minute. Pour des raisons de sécurité, j'ai rajouté une bande adhésive armée en fibre de verre autour du rotor afin d'éviter une éjection éventuelle des aimants. Ces derniers étant collés à la colle cyanoacrylate dans leur logement.

Voici une petite vidéo de la mise en rotation et de la montée en régime du moteur de Steorn.

 

VERIFICATIONS :

Je rappelle que le but de cette expérience est dans un premier temps de vérifier le bon fonctionnement du moteur de Steorn et des faits présentés dans sa vidéo du 15 décembre, à savoir :

  1. Une inversion de la polarité des bobines ne change pas le sens de rotation,

  2. Lorsque l'on freine manuellement le rotor, le courant d'alimentation des bobines torique reste constant,

  3. Il n'y a pas de force contre électromotrice (Back EMF) induite dans les bobines du stator lorsque le rotor est tourné manuellement.

Test 1 :

Test de l'inversion de la polarité des bobines :

Lorsque l'on inverse le sens de la tension d'alimentation, le sens de rotation du rotor ne change pas et la vitesse de rotation est identique.

Ce fait est confirmé expérimentalement, voir la vidéo ci-dessous.

Test 2 :

Le freinage de la rotation du rotor n'a aucune influence sur l'amplitude de l'impulsion du courant mesurée :

Effectivement, lorsque le rotor est freiné à la main, l'amplitude du courant mesurée reste constante, ce fait est confirmé expérimentalement.

Test 3 :

Il n'y a pas de force contre électromotrice (Back EMF) induite dans les bobines du stator lorsque le rotor est tourné manuellement.

Les bobines toroïdales du stator étant déconnectées du contrôleur et reliées directement sur l'entrée du l'oscilloscope, lorsque le rotor est mis rapidement en rotation manuellement, il n'y a aucune induction ni de force contre-électromotrice mesurées à la sortie de celles-ci.

Ce fait est confirmé expérimentalement, voir la vidéo ci-dessous.

3 - Conclusions

A ce jour, le moteur de Steorn reproduit confirme les observations et les mesures présentées le 15 décembre 2009 par Sean McCarthy à Dublin. Ce moteur, d'une configuration atypique, est vraiment très intéressant à explorer et à developper par le fait qu'il présente une caractéristique de non-réciprocité énergétique de la charge sur la source d'alimentation grâce à la rupture de la symmétrie (effet de regauging). D'autres expériences seront prochainement conduites pour mieux comprendre et améliorer ce principe.

L'utilisation de l'énergie potentielle des aimants pour produire une énergie propre et gratuite est vraiment une piste à explorer et à développer très sérieusement pour l'avenir de notre planète...


Une petite expérience simple et facile à réaliser...

4 - Recommandations et améliorations

Après de nombreux essais réussis de cette reproduction du moteur de Steorn, il est fortement recommandé d'augmenter le nombre de spires des bobines afin de réduire considérablement le courant nécessaire à la saturation du matériau ferromagnétique du tore.

5 - Le nouveau design V2 du moteur de Steorn

J'ai donc décidé de reconstruire les bobines toroïdales avec beaucoup plus de spires de manière à réduire de manière significative le courant consommé. Cliquez sur l'image ci-dessous pour voir la suite...


Documents intéressants :

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